Coulées granulaires

Coulées granulaires de type II

Les coulées granulaires (type II) sont décrites par Lindner comme des coulées à matrice hyaline remplies de granules similaires aux granules cytoplasmiques de dégénérescence. Il existe une relation entre la structure de ces granules et le cytoplasme granulaire des cellules tubulaires en dégénérescence. Les causes de cette dégénérescence sont inconnues, mais une protéinurie est une constatation habituelle. Une surcharge en protéines pourrait être responsable de la dégénérescence granulaire des cellules tubulaires. La granulation du cytoplasme pourrait alors être intégrée dans un moulage sous forme de granules libres, de fragments cytoplasmiques ou de cellules complètes.

Beaucoup de moulages granulaires, lorsqu’ils sont colorés avec la méthode PAP, montreront quelques résidus de noyaux et peuvent donc être considérés comme un moulage cellulaire. Ces résidus nucléaires ne sont pas visibles avec les spécimens non colorés en microscopie à champ clair. Dans cette condition, la coulée présente une texture granulaire homogène typique de la coulée granulaire de type II.

La texture varie de finement granuleuse à grossièrement granuleuse. La taille des granules est souvent la même pour tous les plâtres d’un spécimen ou sur différents spécimens d’un même patient, mais elle est variable d’un patient à l’autre. Des exemples de cette variation sont montrés dans notre collection d’images. Les granules grossiers ne semblent pas être plus significatifs cliniquement que les granules fins et sont probablement dus à des conditions de synthèse différentes. Ces plâtres granuleux sont non spécifiques et représentent une dégradation de l’environnement des épithéliums tubulaires. Une découverte rare de ces casts est considérée comme physiologique.

Coulées granulaires de type I

Lindner, Haber et d’autres ont décrit les coulées granulaires de type I comme une coulée incorporant des débris cellulaires. Ce plâtre de type I présente une granulation de taille variable avec une distribution grumeleuse. L’origine leucocytaire des débris est suspectée, mais notre tentative de colorer ces plâtres avec la Naphtyl AS-D Chloro-acetate esterase a donné des résultats décevants. Nous pensons que ces moulages sont constitués de débris cellulaires de différentes sortes, y compris des leucocytes dégénérés. Le terme « moulage de débris cellulaires » serait plus approprié et moins déroutant que les moulages granuleux de type I.

Coulées brun sale

Ces coulées grossièrement granuleuses sont particulières par leurs colorations rouge-brun sale (terre d’ombre brûlée). Les moulages sont plutôt grands et fortement pigmentés de brun à presque noir. La matrice est hyaline, avec fréquemment une extrémité plus grande que l’autre.

La couleur brun sale est due à des pigments présents au sein de la granulation. Ces pigments semblent être des produits de dégradation oxydative de l’hémoglobine comme la méthémoglobine et d’autres produits. La couleur est assez similaire à celle du sang séché exposé à l’air.

La couleur brun sale n’est pas toujours facile à distinguer de la couleur rouge orangé des plâtres sanguins. Le dessin est une tentative de montrer la différence de couleur entre ceux-ci.

La présence de grands plâtres de couleur marron, seuls, sans autre anomalie, est suspecte. Le contexte est très important dans l’identification. Les plastes bruns sales sont normalement accompagnés d’une hématurie, de plastes cellulaires, de plusieurs cellules tubulaires, souvent nécrosées et pigmentées et, si la stase n’est pas récente, de plastes cireux. Ces fontes ne doivent pas être confondues avec les fontes hyalines unies roulées dans les urates amorphes.

Les casts brun sale sont associés à une nécrose tubulaire aiguë. Cette nécrose tubulaire est souvent de nature ischémique. Ces castes peuvent également être observées en cas d’hémolyse intravasculaire massive conduisant à une insuffisance rénale.

Leave a Reply