La bataille de Mons
La dite « bataille de Mons » est due à un ensemble de circonstances absolument étrangères aux souhaits des adversaires. Aucun d’eux ne voulait ou n’aurait dû se rencontrer à cet endroit, car c’est le pire champ de bataille que l’on puisse imaginer.
Les Britanniques n’ont pas eu le temps de renforcer suffisamment le secteur, mais ce n’était en fait pas leur intention. La position choisie n’était qu’un arrêt temporaire avant le grand élan de l’offensive prévue. Malheureusement, la retraite soudaine et inattendue de la Cinquième Armée française a obligé le maréchal FRENCH à rester sur ses bases, tout en promettant de tenir pendant 24 heures. Il a ainsi permis de briser l’avance allemande et aux troupes françaises de desserrer un peu l’étau de l’ennemi et d’avoir un peu de répit.
Cependant, pour la défense, le terrain était mal choisi et inapproprié, malgré la longue ligne droite du canal de Mons à Condé qui pouvait encore à l’époque constituer un obstacle majeur pour un attaquant. Mauvais choix, parce qu’il y a trop de ponts et d’écluses à défendre, qui sont bien sûr les points de passage de l’adversaire ; mauvais choix, parce que les distances de tir sont trop réduites tant pour l’infanterie que pour l’artillerie ; mauvais choix, parce que les villages tant sur les rives du canal que derrière sont pleins de petites rues et de ruelles où il est très difficile de manœuvrer. Champ mal choisi, car le paysage est encombré de terrils qui sont peut-être de bons postes d’observation, mais ils se dominent les uns les autres ; mal choisi enfin, car le saillant est presque impossible à défendre en raison de sa configuration, trop de troupes doivent être confinées dans une zone exposée de tous côtés.
Il faut répéter que FRENCH et ses généraux n’ont pas choisi leur zone de défense, ce sont des facteurs et des circonstances extérieures qui ont fait le choix pour eux et imposé cette position.
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