Une région conservée dans les chromosomes X de l’homme et du hamster chinois peut induire la sénescence cellulaire des lignées cellulaires de hamster chinois transformées au nickel
La sénescence cellulaire est l’arrêt génétiquement programmé de la prolifération cellulaire. Nous avons récemment cartographié un ou plusieurs gènes de sénescence putatifs sur le chromosome X des cellules d’embryon de hamster chinois (CHE). Dans la présente étude, nous avons utilisé le transfert de chromosomes à médiation microcellulaire (fusion microcellulaire) pour tester si : (i) le chromosome X humain présente un potentiel génétique similaire pour induire la sénescence et (ii) la délétion ou l’inactivation du ou des gènes de sénescence liés au X dans les cellules CHE est associée à l’immortalisation induite par le nickel. Un chromosome X CHE normal ou humain a d’abord été introduit dans des hybrides souris-cellules, puis transféré par fusion microcellulaire dans une lignée cellulaire CHE mâle immortelle transformée par le nickel (Ni-2/TGR) avec une délétion X (Xq1). La fusion microcellulaire du chromosome X normal de CHE dans des cellules tumorigènes Ni-2/TGR a entraîné la sénescence de tous les clones receveurs de X. Le chromosome X humain normal a induit une augmentation de l’incidence de la maladie. Le chromosome X humain normal a induit une sénescence dominante des cellules Ni-2/TGR tumorigènes dans seulement 17 % des hybrides microcellulaires obtenus (14/81). Les analyses caryotypiques de 13 clones hybrides microcellulaires dérivés du chromosome X humain non césarisés ont révélé qu’aucun de ces clones ne conservait le X complet. Un chromosome X CHE normal a induit la sénescence de 75 % des hybrides obtenus avec une autre lignée cellulaire CHE mâle immortelle et tumorigène transformée par le nickel (Ni-6/TGR), qui ne présentait aucune délétion visible du chromosome X, tandis que le chromosome X humain normal n’a induit la sénescence que dans 19 % de ces hybrides. Le transfert du chromosome X humain ou CHE normal dans des lignées cellulaires spontanément transformées et tumorigènes, CHO/TGR ou V79/TGR, a eu peu ou pas d’effet sur leur croissance. Ces données suggèrent que les cellules humaines et CHE possèdent des activités génétiques liées au X similaires qui régulent le processus de sénescence cellulaire, et que dans les cellules de hamster chinois, l’immortalisation induite par le nickel, mais pas celle des cellules CHO ou V79, est associée à l’inactivation d’un gène de sénescence lié au X.
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