théorie générale des systèmes

La théorie générale des systèmes (TGS) a été exposée par Ludwig von Bertalanffy (1968). Son postulat est que les systèmes complexes partagent des principes d’organisation qui peuvent être découverts et modélisés mathématiquement. Le terme est venu se rapporter à la recherche d’une théorie générale pour expliquer tous les systèmes dans tous les domaines de la science. Pour citer Bertalanffy, « … il existe des modèles, des principes et des lois qui s’appliquent aux systèmes généralisés ou à leurs sous-classes, indépendamment de leur type particulier, de la nature de leurs éléments constitutifs et des relations ou  » forces  » entre eux. Il semble légitime de demander une théorie, non pas des systèmes d’un genre plus ou moins spécial, mais des principes universels s’appliquant aux systèmes en général. » » (Bertalanffy, 1968, pp 32).

Plus qu’une théorie scientifique —
Bertalanffy proposait une nouvelle façon de faire de la science. Ce qu’il proposait avec sa théorie générale des systèmes va au-delà des significations de « théorie » et de « science ». La TPS de Bertalanffy fait plutôt référence à un corps organisé de connaissances – tout ensemble de concepts présentés de manière systématique, qu’ils soient empiriques, axiomatiques ou philosophiques. Étant plus qu’une théorie, c’est un nouveau paradigme pour mener l’enquête.

Description de la science des systèmes (de Bertalanffy, 1968) —
L’exploration scientifique et la théorie des systèmes et la théorie générale des systèmes comme doctrine des principes s’appliquant à tous les systèmes (ou sous-classes définies de systèmes).

  • une compréhension non seulement des éléments mais de leurs interrelations est nécessaire (par exemple, la structure et la dynamique des systèmes sociaux).
  • il existe des aspects généraux, des correspondances et des isormophismes (similitudes de forme ou d’apparence dans différents systèmes) communs aux «  »systèmes » »….

Philosophie des systèmes (d’après Bertalanffy, 1968) —
La réorientation de la pensée et de la vision du monde suite à l’introduction du «  »système » » comme nouveau paradigme scientifique – par opposition aux «  »lois aveugles de la nature » » de la vision mécaniste du monde. Il y a trois parties de la philosophie des systèmes —

  • l’ontologie des systèmes — Quelle est la «  »nature de la bête » », ce que l’on entend par système. Ce qui est défini et décrit comme «  »système » » n’est pas une question avec une réponse triviale évidente. (ontologie – nature de l’existence et de l’être).
  • épistémologie des systèmes — Les principes ou théories sous-jacents qui constituent la base du domaine de connaissance des systèmes. (épistémologie – origine, nature, méthodes et limites de la connaissance humaine. Combien peut-on savoir de la réalité et comment obtient-on cette connaissance ?).
  • valeurs — Les relations de l’homme et du monde. Si la réalité est une hiérarchie d’ensembles organisés, l’image de l’homme sera différente de ce qu’elle est dans un monde de particules physiques régi par des événements fortuits comme ultime et seule réalité «  »vraie » ».

Systèmes, et modèles, comme idées directrices (de Bertalanffy, 1968, p 24) —
«  »Les modèles en langage ordinaire ont donc leur place dans la théorie des systèmes. L’idée de système conserve sa valeur même lorsqu’elle ne peut être formulée mathématiquement, ou reste une «  »idée directrice » » plutôt qu’une construction mathématique. » »

Nécessité d’une approche systémique (d’après Bertalanffy, 1968, p 11) —
« …la nécessité et la faisabilité d’une approche systémique ne sont apparues que récemment. Sa nécessité résultait du fait que le schéma mécaniste des trains causaux isolables (isolatable) et du traitement méristique (division segmentaire) s’était révélé insuffisant pour traiter les problèmes théoriques, en particulier dans les sciences biosociales, et les problèmes pratiques posés par la technologie moderne. Sa faisabilité résultait de divers nouveaux développements – théoriques, épistémologiques, mathématiques, etc. – qui, bien qu’encore à l’état embryonnaire, l’ont rendu progressivement réalisable » »

.

Leave a Reply