Signe du halo en tomodensitométrie – Une revue systématique et une méta-analyse

Abstract

Contexte : Le signe « Halo » sur la tomodensitométrie (TDM) thoracique fait référence à une zone d’opacité en verre dépoli entourant un nodule pulmonaire . Bien qu’il soit classiquement décrit dans l’aspergillose pulmonaire invasive (API), il a également été signalé dans d’autres pathologies. Cette revue a été planifiée pour découvrir l’association ainsi que la précision diagnostique se rapportant à ce signe radiologique important.

Matériels et Méthodes : L’objectif était d’examiner sa relation avec différentes maladies, conditions immunitaires et aussi de déterminer ses mesures groupées de précision diagnostique. L’étude systématique a été menée conformément aux directives PRISMA et a été enregistrée sur PROSPERO (CRD42018094739). Les bases de données PubMed et EMBASE ont été consultées de 1982 à juin 2018. Les articles originaux, les rapports de cas et les séries de cas publiés en langue anglaise ont été inclus. La base de données a été compilée dans un progiciel de référence (Zotero) et une analyse ultérieure a été effectuée. L’outil Quadas (Quality assessment for studies of diagnostic accuracy) a été utilisé avant l’analyse quantitative.

Résultats : 134 études (1952 patients,66 étiologies) ont été identifiées et ensuite réparties en groupes en fonction de leur statut immunologique. La fourchette d’âge était de <1 an à 94 ans. Le diagnostic le plus fréquent était l’IPA (83,1 %) dans le groupe immunodéprimé, les tumeurs malignes et les métastases pulmonaires (50,5 %) dans le groupe immunocompétent.11 études au total, portant sur des patients immunodéprimés, ont été incluses dans la méta-analyse (par OpenMeta). Pour l’IPA, le rapport de vraisemblance positif du signe du halo était significatif à 3,8 (1,8-8,1) mais pas le rapport de vraisemblance négatif, qui était de .7 (.4-1.1) .

Conclusions : Bien qu’il soit observé dans diverses conditions, le signe du halo chez les patients immunodéprimés permet d’écarter mais pas d’exclure une pneumonie fongique invasive.