Gonorrhée chez l'homme : aspects cliniques et diagnostiques. | Grain of sound

Abstract

AIMATION : Examiner les caractéristiques de l’infection gonococcique chez les hommes dans les années 1990. MÉTHODES : Une étude rétrospective de tous les hommes atteints de gonorrhée qui se sont présentés dans un service de médecine génito-urinaire d’un centre-ville entre 1990 et 1992. RÉSULTATS : 1749 cas de gonorrhée ont été observés chez 1382 hommes. Une incidence élevée de gonorrhée a été constatée chez les patients d’origine africaine ou caribéenne. Chez 228 hommes dont la date d’infection était connue, la période d’incubation, de 8,3 jours en moyenne, était plus longue que celle décrite précédemment. La période infectieuse moyenne était de 12,0 jours. Au bout de 14 jours, 86,2 % des hommes avaient développé des symptômes. Sur 1 615 hommes présentant une infection urétrale, 81,9 % se sont plaints d’écoulements, tandis que 52,8 % ont présenté une dysurie. Les écoulements accompagnés de dysurie n’étaient présents que chez 48,1% des patients. Dans 10,2% des cas d’infection urétrale, les patients ne présentaient aucun symptôme lié à leur gonorrhée. La gonorrhée urétrale a été diagnostiquée par microscopie chez 94,4% des hommes symptomatiques et chez seulement 81,1% des hommes asymptomatiques. La microscopie des échantillons rectaux était positive dans 46,4% des cas. Dans cette population, une dose de 2 g d’ampicilline avec 1 g de probénécide a donné un taux de guérison élevé de la gonorrhée tant que l’infection n’était pas due à des organismes producteurs de pénicillinase. CONCLUSIONS : Ces données suggèrent que la période d’incubation et d’infection de la gonorrhée urétrale a augmenté par rapport aux études précédentes et que les symptômes se sont modifiés. Seuls 48,1 % des hommes ont décrit les symptômes classiques d’écoulement avec dysurie. La microscopie des frottis urétraux reste utile chez les hommes symptomatiques mais est moins sensible chez ceux qui ne présentent pas de symptômes.

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