Mer de Beaufort

Mer de Beaufort

La mer de Beaufort peut être considérée comme comprenant l’ensemble du gyre dans le sens des aiguilles d’une montre du bassin du Canada de l’océan Arctique au nord de l’Alaska, du Yukon et de la côte du delta du Mackenzie, délimité à l’est par l’île Banks et l’île Prince Patrick. Alternativement, elle a été définie comme la partie de l’océan Arctique située au sud et à l’est d’une ligne reliant Point Barrow, en Alaska, et Lands End, sur l’île du Prince Patrick.

La côte de la mer de Beaufort est basse et soumise à un affouillement considérable par la glace et à une érosion par les ondes de tempête. Le plateau canadien et le plateau du Yukon et de l’Alaska forment la limite sud de la mer de Beaufort, mais ils ont des largeurs et des alignements sensiblement différents. Le plateau canadien a une largeur d’environ 110 km et s’étend vers le nord-est sur un cap de 52º, tandis que le plateau de l’Alaska a une largeur d’environ 50 km et s’étend vers l’est-sud-est à 105º. Un important canyon sous-marin, la fosse du Mackenzie, coupe le plateau à l’est de l’île Herschel. Depuis le bord du plateau (profondeur d’environ 80 m), le fond s’approfondit assez rapidement jusqu’à 3500 m, le bassin principal du Canada au nord étant proche de 4000 m à son point le plus profond.

Fleuve Mackenzie

Le fleuve Mackenzie joue un rôle dominant dans l’océanographie régionale du sud-est de la mer de Beaufort. Chaque année, environ 300 km3 d’eau douce et 85 millions de tonnes de sédiments passent par le delta du Mackenzie pour atteindre le plateau canadien de Beaufort. Les vents du nord-ouest, renforcés par l’effet de la rotation de la Terre, font que le panache du fleuve Mackenzie, chargé de sédiments, tourne vers l’est en même temps que le flux général vers le large, tandis que les vents d’est ont tendance à inverser ce flux.

Océanographie

Les courants côtiers dans la zone libre de glace en été sont variables et dominés par les vents alternatifs du nord-ouest et de l’est. Plus au large, dans la région couverte de glace, le tourbillon général de la mer de Beaufort prend le relais sous la forme d’un flux d’ouest. L’eau est typiquement celle de l’océan Arctique, à basse température et salinité, mais une influence du Pacifique est perceptible, provenant de la mer de Béring et reflétée dans la faune, qui comprend le hareng du Pacifique et le saumon errant. Les marées sont principalement semidiurnes, avec une petite amplitude de 0,3 à 0,5 m.

La région est riche en oiseaux de mer et en mammifères marins en été et constitue une importante zone de reproduction et de halte migratoire. Le niveau général de production biologique est assez élevé, subarctique plutôt qu’arctique, et les phoques et les baleines constituent un élément important de l’économie indigène.

Ressources pétrolières

L’exploration du pétrole et du gaz naturel sur le plateau canadien a commencé par des tests sismiques à la fin des années 1960, et le premier puits a été foré en 1973. Il y a eu une brève période de production en 1986 lorsque Gulf Canada Ltd (maintenant Gulf Canada Resources Limited) a produit 50 400 m3 de pétrole à partir du champ Amauligak et l’a commercialisé au Japon. L’exploration se poursuit avec la location récente de sites en eau plus profonde au niveau du rebord du plateau et sur le talus continental. Ces sites nécessiteront des appareils de forage flottants et, par conséquent, une protection fiable contre les forces de la banquise arctique afin d’éviter les déversements de pétrole.

Voir aussi Industrie océanique ; Glace de mer.

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