L’eau appauvrie en deutérium. Applications actuelles et perspectives|INIS

L’eau appauvrie en deutérium, DDW, est une eau distillée, microbiologiquement pure, dont la concentration isotopique D/(D+H) est inférieure à 145 ppm, valeur de l’eau naturelle. A l’ICSI Rm Valcea, une procédure a été développée et un brevet a été enregistré pour la méthode et l’installation permettant d’obtenir la DDW. Le procédé consiste à distiller sous vide l’eau naturelle sur des colonnes équipées d’un garnissage ordonné très performant. Le système permet d’obtenir de l’EDD à une concentration isotopique comprise entre 20 et 120 ppm. Des études biologiques ont montré que le traitement avec cette DDW a réduit de manière significative le taux élevé dans les cellules de fibroblastes linéaires L929 et a annihilé la croissance tumorale en xénotransplantation. Il a été suggéré que le deutérium présent naturellement a un rôle essentiel dans la conversion des signaux régulant le cycle cellulaire. Un vaste programme basé sur des collaborations de l’ICSI avec différents instituts de recherche spécialisés en Roumanie a été initié et des résultats importants ont déjà été obtenus parmi lesquels on peut citer : – La DDW détermine une augmentation de la réactivité vasculaire apparemment endotélio-dépendante et impliquant des espèces radicalaires (superoxydes, oxydes nitriques) ; – la réaction de défense immunitaire représentée par la capacité opsonique, bactéricide et phagocytaire est stimulée ; – les animaux prétraités avec la DDW présentent une résistance accrue aux doses sublétales et létales de radiations gamma, suggérant une propriété radioprotectrice ; – l’étude de la fécondation artificielle chez les poissons avec une solution fécondante contenant un mélange 1 :1 de DDW et d’eau distillée a montré les effets bénéfiques tant sur le développement embryonnaire que sur la croissance des alevins ; – une augmentation du taux de métabolisme des macrophytes aquatiques suite à la dilution de l’énergie spectrale de l’eau de mer mélangée avec DDW a été observée ; – des études sur trois génotypes de Zea mays ont montré des effets significatifs sur la croissance des coléoptiles. Actuellement, des programmes d’étude de la prévention et du traitement des tumeurs et de diverses formes de cancer sont en cours

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