Fingolfin

Fingolfin était le deuxième Haut Roi des Ñoldor en Beleriand ; les Ñoldor étant l’une des trois branches des Elfes. Il était le fils aîné de Finwë et Indis, le frère cadet de Findis, le frère aîné d’Irimë et Finarfin, et le demi-frère cadet de Fëanor. Il a fondé la Maison de Fingolfin, qui a régné sur les Ñoldor en Terre du Milieu. Sa femme était Anairë et ses enfants étaient Fingon, Turgon, Aredhel et Argon. On dit que Fingolfin était le plus fort, le plus inébranlable et le plus vaillant des fils de Finwë.

Il avait un coursier nommé Rochallor.

Biographie

Vie à Valinor

« Va-t’en, et prends la place qui te revient ! », par Jenny Dolfen

Fingolfin est né à Tirion à Valinor pendant la Noontide de Valinor. Ni lui ni ses frères n’étaient particulièrement proches de Fëanor, car il était plutôt méprisant à leur égard. Néanmoins, il vécut en paix avec ses proches pendant de nombreux siècles. Cependant, la paix de Valinor prit fin lorsque Melkor, le plus puissant des Valar et la source du mal à Arda, fut libéré de son emprisonnement. Feignant de se repentir et de se réhabiliter, la malice de Melkor n’avait en fait fait fait qu’empirer pendant son emprisonnement, et il chercha à provoquer la ruine des Elfes pour avoir, comme il le voyait, provoqué sa chute. Des trois clans d’Elfes d’Aman, seuls les Ñoldor l’accueillirent, car son savoir était le plus grand de tous les Valar. Gagnant leur confiance, Melkor put lentement répandre parmi eux des mensonges et des demi-vérités sur les intentions des Valar. Avec le temps, ces mensonges portèrent leurs fruits et les Ñoldor commencèrent à débattre ouvertement de la possibilité de rester en Aman, et Fëanor était le principal mécontent des Elfes. L’un des mensonges était que les fils d’Indis, dont Fingolfin était l’aîné, essayaient d’usurper à Fëanor le titre d’héritier légitime de Finwë et de s’emparer des Silmarils, trois joyaux magnifiquement beaux que Fëanor avait créés, pour eux-mêmes.

Fëanor, qui n’aimait déjà pas ses demi-frères et sœurs, n’eut guère de mal à croire la rumeur. Fëanor se précipita à Tirion et affronta Fingolfin, tirant son épée et le menaçant de violence. Lorsque l’on apprit ce que Fëanor avait fait à Fingolfin, il fut appelé par les Valar pour s’expliquer, et les mensonges de Melkor furent découverts. Cependant, Fëanor fut tenu responsable d’avoir menacé Fingolfin et fut banni dans la forteresse de Formenos au nord. Environ douze ans plus tard, les deux frères se réconcilient lors d’un festival à Valinor (bien que Fëanor ne le fasse qu’à contrecœur). Cependant, pendant ce festival, Melkor et la monstrueuse araignée Ungoliant attaquèrent, tuant les Deux Arbres de Valinor et assombrissant tout Aman. Ils assaillirent ensuite la forteresse de Formenos, où Melkor tua Finwë et vola les Silmarils de Fëanor. Dans sa fierté, son chagrin, sa colère et son égoïsme, Fëanor chercha à se venger de Melkor (désormais appelé Morgoth) et tenta de convaincre le reste des Ñoldor de l’aider en leur faisant croire que le voyage en Terre du Milieu leur apporterait des gloires et des trésors inouïs. Cependant, beaucoup n’étaient pas convaincus ou seulement à moitié, et s’en remettaient à Fingolfin, qui avait plus de confiance que son frère. Fingolfin, bien que n’étant pas particulièrement enthousiaste à l’idée de quitter Valinor, avait juré à Fëanor de tenir sa place de frère aîné, et ne voulait pas abandonner son peuple aux décisions de son frère téméraire et égoïste. Il décida d’accompagner Fëanor.

La vie en Terre du Milieu

Fingolfin dirige l’hôte à travers le Helcaraxë, par Ted Nasmith

Ainsi, Fingolfin finit par devenir le chef de la deuxième et plus grande des trois hôtes Ñoldor à quitter Tirion pour la Terre du Milieu. Fëanor dirigeait la première, et Finarfin, le frère de Fingolfin, la troisième, la plus petite et la plus réticente. La plupart de ceux qui ont voyagé avec lui étaient quelque peu réticents à partir, et il leur a donc fallu plus de temps pour commencer leur voyage que l’hôte suivant directement Fëanor. Malheureusement, ce retard fit commettre à Fingolfin une grave erreur, car peu de temps après son départ, Fëanor tenta de s’emparer de la flotte des Elfes Teleri afin d’atteindre la Terre du Milieu plus rapidement et en toute sécurité. Les Teleri résistèrent farouchement, et l’armée de Fingolfin rattrapa celle de Fëanor au milieu d’une bataille acharnée. Voyant cela, Fingolfin supposa par erreur que les Teleri avaient tenté de détourner les Ñoldor, peut-être même à la demande des Valar. Lui et son armée se joignirent à la bataille contre les Teleri, et achevèrent le premier massacre de la famille elfique. Après le massacre et le vol des navires, les Ñoldor rencontrèrent un personnage, peut-être Mandos lui-même, qui leur annonça un terrible malheur pour le massacre. En entendant cela, et n’ayant pas du tout participé au massacre des Teleri, l’hôte de Finarfin fit demi-tour et retourna à Tirion. Le reste des Ñoldor continua vers le nord, mais comme le voyage devenait de plus en plus dangereux, beaucoup de Ñoldor, contrariés par le Kinslaying et ayant été réticents au départ, commencèrent à maudire ouvertement Fëanor. En réponse, Fëanor et ceux qui lui étaient les plus loyaux partirent une nuit sur les navires des Teleri. En atteignant la Terre du Milieu, Fëanor a brûlé les navires. Les feux ont été repérés par l’hôte de Fingolfin, et ils savaient qu’ils avaient été trahis. La seule route de l’hôte de Fingolfin vers la Terre du Milieu était maintenant de traverser les glaces phénoménalement dangereuses de l’Helcaraxë ou de retourner à Tirion en disgrâce et de subir la punition des Valar pour leur rôle dans le Kinslaying. Mais Fingolfin souhaitait continuer vers la Terre du Milieu, en grande partie pour confronter le frère pour sa trahison totale. L’hôte de Fingolfin choisit de traverser l’Helcaraxë, mais perdit beaucoup de ses membres en chemin, ce qui augmenta considérablement la colère et l’amertume que Fingolfin et son hôte ressentaient envers l’hôte de Fëanor. L’hôte de Fingolfin arriva finalement en Terre du Milieu au lever du Soleil (FA 1) et fut assailli par une armée d’Orques à Lammoth, entraînant la mort du plus jeune enfant de Fingolfin. Détruisant l’armée orque, Fingolfin et son armée s’approchèrent des portes d’Angband, la grande forteresse de Morgoth, et les frappèrent, mais Morgoth et ses serviteurs, effrayés par la lumière du nouveau Soleil, restèrent cachés à l’intérieur. Fingolfin et les Ñoldor arrivent ensuite sur les rives nord du lac Mithrim (FA 2), d’où s’était retirée la partie fëanorienne de l’armée.

Avec la quasi-totalité de l’hôte de Fingolfin furieux de la trahison de Fëanor, une guerre civile aurait éclaté parmi les Ñoldor s’il n’y avait pas eu les actions du fils de Fingolfin, Fingon. Après l’affrontement initial de l’armée de Fëanor contre les forces de Morgoth, les Elfes avaient vaincu leurs ennemis avec une relative facilité, mais Fëanor, dans son orgueil et sa colère, avait pensé s’en prendre à Morgoth lui-même, et avait poursuivi les restes de l’armée de Morgoth avec seulement une petite avant-garde. En atteignant Angband, cette avant-garde rencontra quelques Balrogs et fut rapidement tuée, Fëanor tombant aux mains de Gothmog, Seigneur des Balrogs. Après cela, Morgoth avait envoyé une fausse demande de pourparlers au nouveau chef de l’armée de Fëanor, son fils aîné Maedhros. S’attendant à une trahison, les deux parties envoyèrent des forces plus importantes que prévu sur le lieu des négociations, mais celles de Morgoth étaient accompagnées de Balrogs, qui tuèrent la compagnie elfique en peu de temps et capturèrent Maedhros. Après avoir échoué à obtenir des concessions de la part des Elfes en proposant de libérer Maedhros, Morgoth enchaîna Maedrhos à une falaise par une main et l’y laissa. Fingon l’apprit rapidement et, ayant été un grand ami de Maedhros avant les actions de division de Fëanor, il chercha à sauver son ami. Réussissant, tous deux retournèrent auprès des Ñoldor rassemblés, qui furent stupéfaits de l’action de Fingon. Cherchant à garder son peuple uni, Maedhros renonça à toute prétention à la royauté, et Fingolfin devint ainsi le Haut Roi des Ñoldor (FA 7). Ils furent rapidement capables d’établir de puissants royaumes en Beleriand, et les attaques ultérieures de Morgoth contre eux furent repoussées complètement et avec une relative facilité. Fingolfin établit le siège d’Angband après la victoire complète de Dagor Aglareb, et régna en paix et prospérité depuis Hithlum, sur les rives nord du lac Mithrim. Le 20 FA, il organisa la célèbre fête de Mereth Aderthad à Eithel Ivrin, à laquelle assistèrent des émissaires de tous les Elfes de Beleriand. Là, Fingolfin conserva des conseils et une amitié étroite avec Maedhros.

Le duel de Fingolfin et Morgoth

Combat avec Morgoth et mort

Bien que les Elfes aient pu contenir les Orcs de Morgoth, ils ne possédaient pas la force d’attaquer directement Angband ou de renverser réellement Morgoth. Morgoth lui-même n’est pas resté inactif pendant les quatre cents ans du siège, et il a passé son temps à augmenter la force de ses forces et à créer de nouvelles créatures plus mortelles que les Orques pour ses armées. Après avoir atteint ce qu’il estimait être un nombre suffisant de soldats, les armées de Morgoth firent irruption dans le Beleriand dans le Dagor Bragollach. Accompagnés d’éruptions volcaniques massives, les Orques, les Balrogs et le dragon Glaurung envahirent complètement les défenses elfiques entourant Angband, s’enfonçant loin dans le sud du Beleriand et massacrant un nombre incalculable d’Elfes. Le royaume de Fingolfin à Hithlum réussit à peine à se défendre, car les montagnes qui l’entourent le protègent des flammes et du magma que Morgoth a fait jaillir des montagnes de fer autour d’Angband. Mais la plupart des autres royaumes des Ñoldor furent détruits. L’apparente totalité de la défaite provoqua une grande colère et un grand désespoir chez Fingolfin, et il résolut de se rendre à Angband et de défier Morgoth lui-même en combat singulier. Il monta sur son cheval et traversa Anfauglith avec une telle colère qu’on dit que ceux qui le virent le prirent pour le Vala Oromë. Il chevaucha jusqu’à Angband, sans être gêné par aucun des serviteurs de Morgoth, frappa les portes d’Angband et cria son défi pour que tous l’entendent, se moquant de Morgoth. Morgoth, dont on dit encore qu’il est « le plus puissant de toutes les choses de ce monde », hésite à affronter Fingolfin, car malgré sa puissance, lui seul parmi les Valar connaît la peur. Mais les insultes de Fingolfin ne pouvaient être ignorées sans que Morgoth ne perde la face devant ses capitaines. Il revêtit donc une armure noire, prit une grande masse et sortit d’Angband. Fingolfin dégaina son épée, Ringil, et le duel commença. Morgoth tenta à plusieurs reprises de frapper Fingolfin, mais le Roi des Elfes parvint à esquiver tous les coups de Morgoth, et blessa le Seigneur des Ténèbres à sept reprises. Mais au bout d’un moment, Fingolfin se lassa et Morgoth le frappa à terre à trois reprises. Fingolfin se releva et continua à se battre à chaque fois, mais comme Mandos l’avait prédit, aucun pouvoir des Elfes ne pouvait vaincre Morgoth, un Vala. Finalement, Fingolfin trébucha en arrière dans l’une des nombreuses fosses creusées par les coups manqués de Morgoth, et Morgoth marcha sur le cou du roi des Elfes et le tua. Cependant, le dernier coup désespéré de Fingolfin réussit à entailler le talon de Morgoth.

Après l’avoir vaincu, Morgoth prit le corps de Fingolfin et le brisa, avec l’intention de le donner à manger à ses loups. Mais Thorondor, le roi des aigles, descendit en piqué sur Morgoth et, de ses serres, taillada le visage de Morgoth. Alors que Morgoth vacille sous le coup de ce nouvel assaut, Thorondor récupère le corps de Fingolfin et l’amène au sommet d’une montagne surplombant Gondolin. Turgon construit un cairn sur la dépouille de son père, et Fingon, dans la douleur, devient Haut Roi des Ñoldor. Après la défaite de Fingolfin, bien qu’il ait été vaincu par Morgoth, les Orques ne firent jamais de chant de fanfare pour célébrer, et les Elfes ne chantèrent pas non plus, car leur chagrin était bien trop grand. Morgoth marcha en boitant après le duel, et les blessures qu’il reçut le firent souffrir à jamais.

Etymologie

Le nom du père de Fingolfin était Ñolofinwë « Haut Finwë », du quenyan ngolod (« sage »). Sa mère s’appelle Arakáno « Haut Chef », de ara (« haut ») et káno (« chef »). Le nom Fingolfin est la forme sindarine de son nom.

Maison de Fingolfin

Le dispositif héraldique de la maison de Fingolfin

Autres versions du légendaire

Fingolfin a eu un autre fils, Argon, qui n’est pas mentionné dans le Silmarillion publié. Argon n’est mentionné que dans L’Histoire de la Terre du Milieu, dans laquelle il est dit qu’il a combattu et est mort pendant la bataille de Lammoth.

Trivialité

  • Dans la traduction chinoise, Fingolfin a été traduit par « 芬國盼 », alors que « 盼 » se lit comme « Paan » en chinois, « 紛 » devrait se lire comme « Fin ». Le nom « 芬國盼 » a été mal traduit.

Gallery

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Fingolfin

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Fingolfin contre Morgoth, par Ted Nasmith

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Fingolfin contre Morgoth

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Fingolfin contre Morgoth

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Fingolfin contre Morgoth

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Fingolfin avec son destrier Rochallor, par Filat

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Illustration par ElfinFen

Traductions

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Langue étrangère Nom traduit
Amharique ፊንጎልፊን
Arménien Ֆինգոլֆին
Arabe فينجولفين
Cyrillique bélarussien Фінголфін
Bengali ফিঙ্গলফিন
Bulgare Cyrillique Финголфин
Chinois (Hong Kong) 芬國盼
Géorgien ფინგოლფინი
Grec Φινγκόλφιν
Gujarati ફેંગોલ્ફિન
Hébreu פינגולפין
Hindi फ़िङोल्फ़िन्
Japonais フィンゴルフィン
Kannada ಫಿಂಗೊಲ್ಫಿನ್
Kazakh cyrillique Фингхолфин (cyrillique) Fïngxolfïn (latin)
Coréen 핑골핀
Kyrgyz Cyrillic Финголфин
Laotien ຟິນgໂຣຝິນ
Cyrillique macédonien Финголфин
Marathi फ़िङ्गोल्फ़िन
Mongolien Cyrillique Финголфин
Népalais फ़िङोल्फ़िन्
Pashto فینګولفین
Persan فینگولفین
Punjabi ਫਿੰਗੋਲਫਿਨ
Russe Финголфин
Serbe Финголфин (Cyrillique) Fingolfin (Latin)
Sinhalais ෆිඞොල්ෆින්
Thai ฟิงโกลฟิน
Tajik Cyrillic Финголфин
Telugu ఫింగోలీఫైన్
Cyrillique Ukrainien Фінґолфін
Urdu فینگولفین
Uzbek Финголфин (Cyrillique) Fingolfin (Latin)
Yiddish פֿינגאָלפֿינ
Haut Roi des Ñoldor
Précédé par
Fëanor
Fingolfin Succédé par
Fingon
FA 7 -. FA 455
  1. L’histoire de la Terre du Milieu, Vol. 10 : L’anneau de Morgoth, Les Annales d’Aman
  2. Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre XIV : « De Beleriand et de ses royaumes »
  3. Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre V : « D’Eldamar et des princes d’Eldalië »
  4. Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre VII : « Des Silmarils et de l’agitation des Noldor »
  5. Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre IX : « De la fuite des Noldor »
  6. Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre XIII : « Du retour des Noldor »
  7. 7.0 7.1 Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre XVIII : « De la ruine de Beleriand et de la chute de Fingolfin »
  8. Parma Eldalamberon, Mots, phrases et passages en diverses langues dans Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien
  9. 9.0 9.1 L’histoire de la Terre du Milieu, Vol. 12 : Les peuples de la Terre du Milieu, XI : « Le Shibboleth de Fëanor »

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