Equitation

Origines et histoire ancienne

Dès le 2e millénaire avant notre ère, et probablement même avant, le cheval était employé comme animal de monte par des peuples nomades farouches d’Asie centrale. L’un de ces peuples, les Scythes étaient des cavaliers accomplis et utilisaient des selles. Il est également probable qu’ils aient compris l’importance d’un siège ferme et qu’ils aient été les premiers à concevoir une forme d’étrier. Un vase du IVe siècle avant J.-C., découvert à Chertomlyk en Ukraine, représente un cheval sellé avec des courroies suspendues sur le côté et bouclées à l’extrémité inférieure. Il est possible que ce dispositif n’ait été utilisé que pour monter, en raison du risque de ne pas pouvoir libérer rapidement le pied lors de la descente du cheval. Selon l’historien grec Strabon, l’indocilité des chevaux sauvages des Scythes rendait nécessaire la castration, une pratique jusqu’alors inconnue dans le monde antique. Les Sarmates, superbes cavaliers qui ont supplanté les Scythes, montaient à cru, contrôlant leurs chevaux par la pression des genoux et la répartition du poids du cavalier.

Parmi les premiers peuples à combattre et à chasser à cheval, on trouve les Hittites, les Assyriens et les Babyloniens ; à la même époque (vers 1500 av. J.-C.), les Hyksos, ou rois bergers, introduisent les chevaux en Égypte et les utilisent dans toutes leurs guerres. Aux 8e et 7e siècles avant J.-C., les Scythes ont introduit les chevaux en Grèce, où l’art de l’équitation s’est rapidement développé, d’abord uniquement pour le plaisir. Une frise du Parthénon à Athènes montre des Grecs montant à cru. Philippe II de Macédoine avait un corps de cavalerie dans son armée, et l’armée de son fils Alexandre avait des unités de chevaux séparées et organisées. Au IVe siècle avant J.-C., un autre historien grec, Xénophon, a écrit son traité Peri hippikēs (Sur l’équitation), donnant d’excellents conseils sur l’équitation. Nombre de ses principes sont encore parfaitement valables. Il préconisait l’utilisation des mors les plus doux possibles et désapprouvait l’usage de la force dans l’entraînement et l’équitation. Les troupes montées romaines étaient normalement des archers barbares qui montaient sans étriers et apparemment sans rênes, laissant les mains libres pour utiliser l’arc et les flèches.

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En règle générale, presque tous les éléments de l’équipement d’équitation utilisés aujourd’hui proviennent des cavaliers des steppes eurasiennes et ont été adoptés par les populations des terres qu’ils ont envahies à l’est, au sud et plus tard à l’ouest.

Des fers à cheval de différents types étaient utilisés par les tribus eurasiennes migratrices vers le 2e siècle avant notre ère, mais le fer à cheval en fer cloué tel qu’il est utilisé aujourd’hui est apparu en Europe vers le 5e siècle de notre ère, introduit par des envahisseurs venus de l’Est. L’un d’eux, complet avec ses clous, a été trouvé dans la tombe du roi franc Childéric Ier à Tournai, en Belgique.

Attila aurait apporté l’étrier en Europe. Des étriers en fer, ronds ou triangulaires, étaient utilisés par les Avars au VIe siècle de notre ère, et des étriers métalliques étaient utilisés par la cavalerie byzantine. Ils étaient en usage en Chine et au Japon vers 600 ce.

Le principe de contrôler un cheval en exerçant une pression sur sa bouche par l’intermédiaire d’un mors (dispositif métallique inséré dans la bouche du cheval) et de rênes (sangles attachées au mors et tenues par le cavalier) a été pratiqué dès les temps les plus reculés, et on a retrouvé des mors en os et en bois de cerf datant d’avant 1000 bce. L’embouchure flexible à deux maillons et ses variantes ont été utilisées au cours des siècles, conduisant directement au mors articulé de l’époque actuelle.

On a retrouvé en Bohême, sur des sites celtes du IVe siècle av. J.-C., des pique-pieds primitifs et trapus.

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