Enquête originaleModèles d’activité et de mouvement du chat de Geoffroy's dans les prairies d’Argentine
Pour comprendre les modèles d’activité et de mouvement de Leopardus geoffroyi, nous avons comparé son comportement en radiopistage 10 individus dans deux zones de la prairie de la Pampa en Argentine : La réserve de faune de Campos del Tuyú (CdT ; 2F, 2 M, n = 1753 repères d’activité), et le parc provincial Ernesto Tornquist (ETPP ; 4F, 2 M, n = 1700 repères), une zone plus fortement affectée par les activités humaines. La proportion de repères actifs variait entre les zones et allait de 38,4 ± 4,4 % à CdT à 42,9 ± 8,1 % à ETPP. Dans les deux zones, L. geoffroyi était principalement nocturne, avec une activité maximale à 1h00 (70,9 %) à CdT et à 4h00 (75,6 %) à ETPP. Les modèles d’activité étaient fortement corrélés entre les zones et, au sein de chaque zone, entre les sexes, probablement en relation avec l’activité nocturne de ses principales proies. Des variations saisonnières ont été détectées, l’activité diurne et nocturne étant la plus faible au printemps. Dans les deux zones d’étude, les chats de Geoffroy ont présenté des variations dans la quantité d’activité nocturne correspondant à des différences de luminosité nocturne. Cependant, ces variations étaient différentes : les chats étaient plus actifs lorsque la nuit était plus lumineuse au CdT, alors qu’à l’ETPP l’activité était plus faible lors des nuits plus lumineuses. Au CdT, la distance linéaire de déplacement entre les emplacements était en moyenne de 685,8 ± 496,8 m et les mâles se déplaçaient 1,4 fois plus loin que les femelles. Cette distance était plus courte à CdT qu’à ETPP (1087,9 ± 932,8 m), où les mâles avaient des déplacements 4,5 fois plus importants que les femelles. La vitesse moyenne de déplacement ne différait pas entre les zones (CdT : 0,44 ± 0,45 km/h ; ETPP : 0,44 ± 0,78 km/h), mais les mâles avaient tendance à se déplacer plus rapidement que les femelles. Dans les prairies d’Argentine, les perturbations humaines n’ont pas affecté les schémas d’activité de L. geoffroyi mais les chats semblaient être contraints de passer plus de temps en activité et de se déplacer sur de plus grandes distances dans la zone la plus perturbée.
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