Délinquant d’habitude

AustralieEdit

En Australie, divers États et territoires ont adopté une législation sur les délinquants d’habitude.

Nouvelle-Galles du SudEdit

En vertu des dispositions de la loi sur les criminels d’habitude de 1957 (NSW), un délinquant peut être désigné comme un criminel d’habitude et se voir infliger une peine de protection supplémentaire de cinq à 14 ans d’emprisonnement. Le délinquant doit être âgé d’au moins 25 ans, avoir purgé des peines pour au moins deux actes criminels, et le juge qui prononce la peine doit décider que la détention préventive est nécessaire pour protéger le public.

TasmanieEdit

Un délinquant âgé d’au moins 17 ans et ayant été condamné pour au moins deux infractions violentes ou sexuelles peut être déclaré délinquant dangereux et détenu pour une durée indéterminée. Le juge doit prendre en considération le potentiel de préjudice futur que pourrait causer le délinquant, les circonstances de ses infractions, l’avis médical et psychiatrique et toute autre question pertinente. La décision passée par le tribunal n’est pas révisable ; la ou les peines à durée indéterminée commencent à l’expiration de toute peine à durée déterminée imposée et la libération se fait par le biais d’une ordonnance de la Cour suprême.

Australie occidentaleEdit

Le Criminal Code Act 1913 (WA) et le Crimes (Serious and Repeat Offenders) Act 1992 (WA) contiennent des dispositions pour l’incarcération à durée indéterminée des jeunes et des adultes reconnus coupables d’infractions particulières. La ou les peines à durée indéterminée commencent à l’expiration de toute peine à durée déterminée imposée, et la libération se fait par une ordonnance de la Cour suprême ou à la discrétion du gouverneur.

Le Territoire du Nord et l’Australie du SudEdit

La loi sur le code pénal de 1983 (NT) et la loi sur le droit pénal (détermination de la peine) de 1988 (SA) permettent l’incarcération à durée indéterminée d’une personne qui est déterminée comme étant un criminel d’habitude et/ou incapable de contrôler ses pulsions sexuelles.

En Australie du Sud, la ou les peines à durée indéterminée commencent à l’expiration de toute peine à durée déterminée imposée, et sont revues tous les trois ans par la suite. La libération ne se fait que par le biais d’une ordonnance de la Cour suprême.

Dans le Territoire du Nord, un détenu purgeant une ou des peines indéterminées a une peine nominale fixée à la moitié de la peine qui aurait été imposée s’il n’était pas dangereux, ou à 20 ans (25 ans dans certaines circonstances) si la peine imposée aurait été une ou plusieurs peines consécutives d’emprisonnement à vie. La ou les peines indéterminées doivent être réexaminées par le tribunal lorsque la peine nominale (la durée minimale que le délinquant aurait dû purger s’il n’était pas dangereux) a expiré, et tous les trois ans par la suite.

Territoire de la capitale australienne, Queensland et VictoriaEdit

La loi sur les peines de 2005 (ACT), la loi sur les prisonniers dangereux (délinquants sexuels) de 2003 (Qld) et la loi sur les peines de 1991 (Vic) régissent les délinquants d’habitude. Un délinquant peut être incarcéré pour une durée indéterminée s’il existe une forte probabilité, compte tenu de son caractère, de la nature de son infraction, des preuves psychiatriques de sa dangerosité et de toute autre circonstance pertinente, que le délinquant représente une menace sérieuse pour la communauté. La ou les peines indéterminées doivent être réexaminées par le tribunal lorsque la peine nominale (la durée minimale que le délinquant aurait dû purger s’il n’était pas dangereux) a expiré, et tous les trois ans par la suite.

La peine nominale minimale qui peut être imposée est de dix ans, mais le juge qui prononce la peine peut la prolonger s’il estime que les antécédents criminels du détenu et/ou la nature de son infraction le justifient.

La peine nominale la plus longue en matière de peine(s) d’emprisonnement à durée indéterminée est de 30 ans, actuellement purgée par le pédophile en série Geoffrey Robert Dobbs (Queensland), qui a plaidé coupable de 124 infractions sexuelles et d’un chef d’accusation de tentative de détournement du cours de la justice commis à l’encontre de 63 filles âgées d’un mois à 15 ans (dont cinq membres de la famille) dont il avait la charge en tant qu’enseignant et animateur de jeunesse de 1972 à 2000.

CanadaEdit

Au Canada, la loi sur les délinquants habituels traitait des délinquants multiples. Cette loi a été abrogée après qu’un rapport de la Commission des lois de 1969 ait constaté qu’elle était appliquée de manière erratique et qu’elle était souvent utilisée contre des délinquants non violents et non dangereux. En 1977, la partie XXIV du Code criminel a été adoptée pour les délinquants d’habitude, prévoyant des peines indéterminées ou déterminées pour les délinquants jugés dangereux qui seraient admissibles à la libération conditionnelle après trois ans et a le pouvoir de prolonger cette période indéterminée de non-libération conditionnelle à tout moment.

FranceEdit

De 2007 à 2014, la France avait des peines planchers (littéralement « peines plancher »), qui fixaient un plancher minimum aux peines des délinquants récidivistes.

Mises en place sous le président Nicolas Sarkozy, elles ont été abrogées sous son successeur François Hollande, qui a fait de ce point une partie de son programme.

AllemagneEdit

S’appuyant sur des plans de réforme antérieurs, le régime national-socialiste a publié en 1933 la loi dite Gewohnheitsverbrechergesetz contre les « criminels par habitude » ; non seulement la peine a été alourdie, mais il a également introduit une détention préventive à reconsidérer tous les trois ans. Après 1945, les gouvernements militaires alliés n’ont pas contesté cette loi, et ses dispositions ont été reprises en 1953 dans le code pénal allemand Strafgesetzbuch. En 1969, la libéralisation du droit civil et pénal a rendu plus difficile l’imposition de la détention préventive et d’autres mesures. Contrairement au droit américain, le pouvoir discrétionnaire appartient au juge qui prononce la peine.

HongrieEdit

En Hongrie, le nouveau parlement dominé par le Fidesz a modifié le code pénal, en introduisant un statut pénal d’habitude pour les récidivistes et les actes de récivisme le 8 juin 2010. Le changement a été signé dans la loi. La loi est codifiée sous les sections 89 et 90 du Code pénal hongrois. La loi refuse explicitement la libération conditionnelle à toute personne condamnée pour certaines infractions graves, dont le meurtre, qui était un récidiviste au moment de l’infraction. En outre, la loi rend obligatoire une peine d’emprisonnement à vie pour toute personne qui est un récidiviste de toute infraction qui dépasserait vingt ans, ou si l’une des infractions est assortie d’une peine maximale d’emprisonnement à vie.

IndeEdit

La loi sur les tribus criminelles, 1872, a été modifiée à plusieurs reprises. Après l’indépendance, les dirigeants et les réformateurs sociaux ont prêté attention à ce problème. En 1949, le gouvernement central a nommé un comité pour étudier l’utilité de l’existence de cette loi. Le comité a estimé que la loi était contraire à l’esprit de la Constitution indienne. Il a recommandé que des mesures appropriées soient prises pour améliorer les conditions pitoyables des tribus criminelles plutôt que de les stigmatiser comme des criminels. En conséquence, le Criminal Tribes Act de 1871 a été abrogé en 1952 et le Habitual Offenders Act a été promulgué à sa place. Selon la loi sur les délinquants d’habitude, un délinquant d’habitude est une personne qui a été victime d’influences subjectives et objectives et qui a manifesté une pratique fixe du crime, et qui présente également un danger pour la société dans laquelle elle vit. Les délinquants habituels sont généralement des criminels endurcis qui ont passé la majeure partie de leur vie en prison. C’est parce qu’ils commettent des infractions à intervalles fréquents et sont renvoyés en prison.

PakistanEdit

L’article 75 du code pénal pakistanais traite des délinquants habituels. Les dispositions sont activées lors d’une deuxième condamnation pour un crime avec une peine minimale de trois ans d’emprisonnement. Les lignes directrices pour la détermination de la peine données au tribunal pénal indiquent que le pouvoir discrétionnaire appartient au juge, et qu’une peine renforcée n’est pas obligatoire, et ne devrait généralement pas être donnée dans les affaires criminelles moins graves (comme le petit vol) ou lorsque les condamnations sont anciennes. On attend du juge qu’il adopte un point de vue individualisé et qu’il adapte à la fois la décision d’accorder une peine renforcée et la durée de celle-ci au cas d’espèce. Pour cela, les transcriptions des procès précédents peuvent être utilisées.

États-UnisEdit

Aux États-Unis, plusieurs gouvernements d’État ont adopté des lois qui obligent les tribunaux d’État à prononcer une peine obligatoire et prolongée pour les délinquants d’habitude (par exemple, en faisant de la commission répétée d’un même délit un crime). Les lois de la troisième faute visent spécifiquement les personnes qui ont été condamnées pour une infraction criminelle grave à trois occasions distinctes ou plus.

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