Cinq citations effrayantes de Christophe Colomb qui vous permettent de célébrer la fête de la bonne façon

Par Katie Halper, Raw Story –

Happy Columbus Day ! J’espère que vous célébrez cette fête comme il se doit, en entrant par effraction dans la maison de quelqu’un et en prétendant que vous l’avez découverte et qu’elle vous appartient désormais ! Ou vous pouvez juste, vous savez, faire le deuil du génocide des peuples indigènes en faisant du shopping. Parce que nous pleurons tous de différentes manières.

Vous avez probablement entendu beaucoup de belles choses sur Christophe Colomb et des tonnes de citations inspirantes de sa part sur le travail acharné, Dieu, la mer, etc. Mais celles-ci ne rendent pas vraiment compte de ce qu’était Christophe Colomb et de l’expansion coloniale dont il faisait partie. Donc, sans plus attendre, permettez-moi de vous présenter ces citations que vous n’avez peut-être pas entendues, de ou sur Christophe Colomb.

La conquête : le chasseur parfait pour expulser les musulmans et les juifs.

Il n’est pas nécessaire d’être un universitaire pour faire le lien entre l’expansion coloniale de l’Espagne à l’étranger et son inquisition à l’intérieur. Christophe Colomb a fait le lien lui-même. Bien sûr, il a vu cela comme une bonne chose, pas comme une mauvaise – un combo qui tue, si vous voulez. Il écrit au roi Ferdinand et à la reine Isabelle d’Espagne

VOS HAUTES PERSONNES, en tant que chrétiens et princes catholiques qui aiment la sainte foi chrétienne et sa propagation, et qui sont ennemis de la secte de Mahoma et de toutes les idolâtries et hérésies, ont résolu de m’envoyer, Cristóbal Colon, dans lesdites parties de l’Inde pour voir lesdits princes … en vue de les convertir à notre sainte foi ….. Ainsi, après avoir chassé tous les juifs de tous vos royaumes et seigneuries … vos Altesses m’ont donné l’ordre de me rendre dans lesdites parties de l’Inde avec une flotte suffisante. …. J’oublierai le sommeil, et je travaillerai aux affaires de la navigation, afin que le service soit accompli.

Ces indigènes sont si gentils, qu’on serait fou de ne pas les asservir !

Cet extrait du journal de Christophe Colomb décrit les Arawaks qui l’ont accueilli, lui et ses hommes :

Ils… nous ont apporté des perroquets et des pelotes de coton et des lances et beaucoup d’autres choses, qu’ils ont échangées contre les perles de verre et les cloches des faucons. Ils ont volontiers échangé tout ce qu’ils possédaient… . Ils étaient bien bâtis, avec de beaux corps et de beaux traits….. Ils ne portent pas d’armes, et ne les connaissent pas, car je leur ai montré une épée, ils l’ont prise par le tranchant et se sont coupés par ignorance. Ils n’ont pas de fer. Leurs lances sont faites de roseau… . Ils feraient de bons serviteurs…. Avec cinquante hommes, nous pourrions tous les subjuguer et leur faire faire ce que nous voulons.

J’avais raison sur la facilité de cette subjugation !

Dans une autre lettre au roi Ferdinand, Colomb écrit

Aussitôt que je fus arrivé aux Indes, dans la première île que je trouvai, je pris de force quelques indigènes, afin qu’ils apprennent et me donnent des renseignements sur tout ce qu’il y a dans ces parages. Et c’est ainsi qu’ils nous ont bientôt compris, et nous eux, soit par la parole, soit par des signes, et ils ont été très utiles.

Viol!

Columbus était un tel mensch, il laissait ses hommes faire ce qu’ils voulaient avec les indigènes qu’ils capturaient. L’un de ses hommes et ami d’enfance de Colomb, Michele da Cuneo, décrit dans une lettre comment il a violé une femme indigène :

Alors que j’étais dans le bateau, j’ai capturé une très belle femme caraïbe, que ledit Lord Amiral m’a donnée. Lorsque je l’avais emmenée dans ma cabine, elle était nue – comme c’était leur coutume. J’étais rempli du désir de prendre mon plaisir avec elle et j’ai essayé de satisfaire mon désir. Elle n’était pas disposée à le faire, et m’a tellement maltraité avec ses ongles que j’ai souhaité ne jamais avoir commencé. Mais pour faire court, j’ai alors pris un morceau de corde et l’ai fouettée sans ménagement, et elle a poussé des cris si incroyables que vous n’en auriez pas cru vos oreilles. Finalement, nous sommes arrivés à de tels termes, je vous assure, que vous auriez pensé qu’elle avait été élevée dans une école de putains.

Pas si chrétien.

Mais l’anecdote saisie ci-dessus n’était pas un incident isolé de cruauté. Ironiquement, mais en aucun cas de façon surprenante, les Espagnols venus sauver les « païens » de leur idolâtrie, n’étaient pas très christiques dans leur comportement. Dans son livre « La dévastation des Indes ». Bartolome de las Casas, le prêtre qui a accompagné Colomb dans sa conquête de Cuba, a détaillé les abus et les meurtres de la population indigène :

Des témoignages sans fin… prouvent le tempérament doux et pacifique des indigènes….. Mais notre travail consistait à exaspérer, à ravager, à tuer, à mutiler et à détruire…

Et les chrétiens, avec leurs chevaux, leurs épées et leurs piques commencèrent à perpétrer contre eux des massacres et d’étranges cruautés. Ils attaquèrent les villes et n’épargnèrent ni les enfants, ni les vieillards, ni les femmes enceintes ou en couches, non seulement en les poignardant et en les démembrant, mais en les coupant en morceaux comme s’il s’agissait de moutons à l’abattoir. Ils ont fait des paris pour savoir qui, d’un seul coup d’épée, pouvait fendre un homme en deux, lui couper la tête ou faire sortir ses entrailles d’un seul coup de pique. Ils arrachaient les enfants au sein de leur mère, les attrapaient par les jambes et les lançaient la tête la première contre les rochers, ou bien ils les attrapaient par les bras et les jetaient dans les rivières, en rugissant de rire et en disant, lorsque les enfants tombaient dans l’eau : « Bouillonnez, enfants du diable ! ». Ils passaient au fil de l’épée les autres enfants, ainsi que leurs mères et tous ceux qui se trouvaient à proximité. Ils fabriquaient des potences basses et larges sur lesquelles les pieds de la victime pendue touchaient presque le sol, ils attachaient leurs victimes par lots de treize, en mémoire de Notre Rédempteur et de ses douze Apôtres, puis ils mettaient du bois brûlant à leurs pieds et les brûlaient ainsi vivants. À d’autres, ils attachaient de la paille ou enveloppaient tout leur corps dans de la paille et y mettaient le feu. Avec d’autres encore, tous ceux qu’ils voulaient capturer vivants, ils leur coupaient les mains et les suspendaient au cou de la victime en disant : « Va maintenant, porte le message », c’est-à-dire, porte la nouvelle aux Indiens qui se sont enfuis dans les montagnes. Ils s’occupaient généralement des chefs et des nobles de la manière suivante : ils faisaient une grille de tiges qu’ils plaçaient sur des bâtons fourchus, puis ils attachaient les victimes à la grille et allumaient un feu couvant en dessous, de sorte que peu à peu, alors que ces captifs hurlaient de désespoir et de tourment, leurs âmes les quittaient….

Alors, joyeux jour de Christophe Colomb ! Ou, en fait, suivons les villes et les états qui ont cessé de célébrer le Columbus Day et qui célèbrent, à la place, le « Indigenous People’s Day ». »

Cet article a été initialement publié par Raw Story.

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Christophe Colomb

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