Caprine Arthritis Encephalitis Part One : What is CAE?
L’arthrite encéphalite caprine (CAE) est une maladie progressive, débilitante et contagieuse chez les chèvres, causée par un lentivirus, c’est-à-dire un virus à croissance lente, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles il est difficile à contrôler pour les producteurs. Ce type de virus a une longue période d’incubation sans symptômes, suivie d’une apparition progressive de la maladie. Les chèvres peuvent donc propager la maladie au sein du troupeau sans montrer de signes extérieurs d’infection. La maladie est souvent douloureuse et limite fortement la production en empêchant les chèvres d’accéder aux aliments, ce qui entraîne une perte de poids. Le CAE peut également provoquer des mastites ou une baisse de la production de lait. Il n’existe pas de traitement connu pour le CAE, la prévention est donc le meilleur moyen de minimiser l’impact de cette maladie sur votre exploitation.
Cette articulation s’est bloquée à cause du CAE.
Le virus du CAE vit dans les globules blancs qui circulent dans le sang pour combattre les maladies. Ils sont également capables de se déplacer dans d’autres fluides corporels comme le lait ou les muqueuses. Il existe cinq présentations principales de la maladie, l’arthrite étant la plus courante au Canada. Chez une biche infectée, le virus est présent dans toutes les articulations, mais les articulations qui deviennent enflées et douloureuses sont celles qui sont le plus souvent utilisées. Lorsqu’une articulation est surutilisée ou meurtrie, les globules blancs sont incités à pénétrer dans l’articulation, ce qui entraîne une augmentation des particules virales. C’est pourquoi l’articulation du genou et l’articulation où la tête s’attache au cou sont les plus fréquemment touchées. Les articulations infectées cliniquement gonflent lentement, ne présentent aucune réponse thermique ou douloureuse au toucher, mais sont extrêmement douloureuses à la marche.
La deuxième forme la plus courante de la maladie est la méningite. Elle survient lorsque le virus affecte les tissus du cerveau et de la moelle épinière. Elle est le plus souvent observée chez les animaux de moins de six mois, et les symptômes se développent beaucoup plus rapidement que la forme arthritique. En quelques semaines seulement, les enfants deviennent progressivement plus faibles, incapables de se tenir sur leurs pattes arrière d’abord, puis sur leurs pattes avant. Les enfants sont toujours vifs, alertes et réactifs, ne montrent aucun signe de fièvre et conservent un bon appétit. La forme mastitique de la maladie, plus souvent appelée « sac dur », se manifeste généralement chez les primipares qui arrivent avec des pis qui semblent gros et pleins mais qui n’ont pas de lait. La mamelle n’est ni chaude ni douloureuse, mais elle est assez ferme au toucher. On diagnostique moins souvent une pneumonie et une perte de poids progressive.
Chez les chèvres infectées par le CAE, les symptômes apparaissent généralement vers l’âge de deux ans, mais peuvent apparaître à tout moment à l’âge adulte.
Les chèvres présentant des signes de CAE doivent être vues par le vétérinaire de votre troupeau. Le diagnostic peut être établi par une analyse de sang. Veillez à ce que les chèvres atteintes de CAE soient réformées tôt, afin qu’elles soient encore aptes à être expédiées. L’expédition est stressante et peut entraîner une aggravation rapide de l’état d’une chèvre malade. N’oubliez pas qu’il est préférable d’expédier une chèvre une semaine trop tôt qu’un jour trop tard. Si une chèvre est diagnostiquée avec le CAE et que la maladie progresse au point qu’elle n’est plus un membre productif du troupeau et qu’elle n’est pas apte à être expédiée, une euthanasie sans cruauté à la ferme est recommandée pour minimiser la souffrance.
Transmission
Le CAE peut se propager par contact avec le lait, la salive ou le mucus d’animaux infectés, par la toux, et éventuellement par d’autres voies si des chèvres infectées et saines sont mélangées. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur les autres voies de transmission, mais jusqu’à ce que ces recherches soient disponibles, il est plus sûr de supposer que tout contact avec des chèvres infectées, des fluides corporels de chèvres infectées, le partage de l’espace aérien ou de la ventilation, ou le partage d’équipement avec des chèvres infectées peut transmettre l’ECA.
Pour prévenir la propagation de l’ECA dans votre troupeau, vous devrez contrôler la propagation de ces fluides corporels. Le virus peut survivre à l’extérieur du corps jusqu’à ce que les fluides aient séché, ce qui signifie que si une chèvre tousse et laisse du mucus sur le mur ou laisse tomber du lait ou des fluides de mise bas sur le sol, elle a le potentiel d’infecter les chèvres pendant plusieurs heures. Cela signifie que l’utilisation des mêmes couloirs ou équipements de manipulation pour les chèvres infectées et non infectées peut propager la maladie, même si les chèvres ne se voient jamais.
Résumé
L’ECA est une maladie infectieuse grave qui réduit la production et constitue une menace pour la santé et le bien-être des animaux. La CAE se propage facilement, et des chèvres en bonne santé peuvent être porteuses du virus.
Le prochain numéro de la Gazette de la chèvre, « L’encéphalite arthritique caprine deuxième partie : prévenir et contrôler la CAE » traitera des mesures que les producteurs peuvent prendre pour minimiser l’impact de la maladie sur leur troupeau.
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