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Abstract

L’énorme puissance d’émission, le réseau d’antennes entièrement programmable et la génération de fréquences agiles de l’installation HAARP (High Frequency Active Auroral Research Program) en Alaska ont permis la production de perturbations sans précédent dans l’ionosphère. En utilisant à la fois des faisceaux crayons et des transmissions de faisceaux coniques (ou torsadés), des nuages d’ionisation artificiels ont été générés près des deuxième, troisième, quatrième et sixième harmoniques de la gyrofréquence des électrons. Le faisceau conique a été utilisé pour maintenir ces nuages pendant une durée allant jusqu’à 5 heures, contre moins de 30 minutes pour les faisceaux crayons. Les nuages de plasma de plus grande densité ont été produits lors des transmissions des harmoniques les plus élevées. Les transmissions radio par satellite à 253 MHz de l’expérience de communication TACSat4 du National Research Laboratory ont été gravement perturbées par leur propagation à travers des régions de plasma artificiel. Les niveaux de scintillation des ondes UHF traversant les nuages d’ionisation artificiels de HAARP sont généralement de 16 dB. C’est beaucoup plus que les scintillations précédemment rapportées dans d’autres installations HF qui ont été limitées à 3 dB ou moins. Les objectifs des futures expériences HAARP devraient être de s’appuyer sur ces découvertes pour soutenir des densités de plasma plus importantes que celles de l’ionosphère de fond pour les utiliser comme réflecteurs ionosphériques de signaux radio.