Accumulation
Les troubles civils ou la menace d’une catastrophe naturelle peuvent amener les gens à thésauriser des denrées alimentaires, de l’eau, de l’essence et d’autres produits essentiels qu’ils croient être bientôt en pénurie. Les survivalistes, également connus sous le nom de preppers, stockent souvent de grandes quantités de ces articles en prévision d’un événement de catastrophe à grande échelle.
Les autres articles couramment thésaurisés comprennent les pièces de monnaie considérées comme ayant une valeur intrinsèque, telles que celles frappées en argent, ou en or, les objets de collection, les bijoux, les métaux précieux et autres objets de luxe.
Anxiété et thésaurisationModifié
Les personnes qui répondent aux critères diagnostiques du trouble d’accumulation éprouvent des sentiments d’anxiété ou de malaise à l’idée de se débarrasser de possessions dont elles n’ont pas besoin. Ce malaise provient d’un attachement émotionnel aux possessions et d’une forte croyance que leurs possessions seront nécessaires dans le futur. Les possessions prennent une valeur sentimentale qui l’emporte sur leur valeur fonctionnelle. Cette situation n’est pas différente de celle d’une personne sans trouble d’accumulation ; la différence réside dans la force de cette valeur sentimentale et dans le nombre d’objets qui prennent cette valeur. Les personnes qui thésaurisent peuvent avoir l’impression de jeter une partie d’elles-mêmes.
Dans les cas graves, une maison peut devenir un risque d’incendie (en raison des sorties bloquées et des papiers empilés) ou un risque pour la santé (en raison de l’infestation de vermine, des excréments et détritus d’animaux domestiques en surnombre, de la nourriture et des déchets entassés ou du risque que des piles d’objets s’effondrent sur les occupants et bloquent les voies de sortie). La thésaurisation n’affecte pas seulement la personne qui a un fort attachement aux biens, car les autres personnes vivant dans la maison et les voisins peuvent être affectés par le désordre. Les personnes atteintes de ce trouble ont une qualité de vie aussi médiocre que celles qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie. Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, les symptômes du trouble d’accumulation sont les suivants :
A. Difficulté persistante à se débarrasser ou à se séparer de ses biens, quelle que soit leur valeur réelle. B. Cette difficulté est due à la perception d’un besoin de conserver les objets et à la détresse associée à leur mise au rebut. C. La difficulté à se débarrasser des objets entraîne une accumulation d’objets qui encombrent les espaces de vie actifs et compromettent considérablement leur utilisation prévue. Si les espaces de vie sont désencombrés, c’est uniquement grâce à l’intervention de tiers (par exemple, des membres de la famille, des nettoyeurs, des autorités). D. L’accumulation provoque une détresse ou une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou d’autres domaines importants (y compris le maintien d’un environnement sûr pour soi et pour les autres). E. L’accumulation n’est pas attribuable à un autre problème médical (p. ex. lésion cérébrale, maladie cérébrovasculaire, syndrome de Prader-Willi). F. L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’autres troubles mentaux (par exemple, obsessions dans le cadre d’un trouble obsessionnel-compulsif, baisse d’énergie dans le cadre d’un trouble dépressif majeur, délires dans le cadre d’une schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique, déficits cognitifs dans le cadre d’un trouble neurocognitif majeur, intérêts restreints dans le cadre d’un trouble du spectre autistique).
TraitementEdit
Il n’y a pas de médicaments actuellement approuvés par la Food and Drug Administration pour traiter les symptômes de l’amassement. Certains médicaments, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine/noradrénaline (IRSN), peuvent être utilisés hors indication pour les personnes diagnostiquées avec un trouble de thésaurisation.
Le principal traitement du trouble de thésaurisation est la psychothérapie individuelle. En particulier, la thérapie cognitivo-comportementale est considérée comme la référence pour le traitement de ce trouble.
Leave a Reply